"Si tu pars, je te tue": j'ai subi des violences conjugales. La police ne m'a pas aidée- Nouvel Obs

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1281650-si-tu-pars-je-te-tue-j-ai-subi-des-violences-conjugales-la-police-ne-m-a-pas-aidee.html

Une femme témoigne de son enfer conjugal. Après avoir porter plainte, les policiers l'ont renvoyé à son domicile alors que son compagnon violent était toujours présent. En rentrant, les coups ont déferlé. Son partenaire l'a menacé de la tuer si elle le quittait. 

Pourtant, dès le début des violences cette femme a réagit. Elle a déposé une plainte lors des premières violences et a eu 21 jours d'ITT. Les 9 mois qui se suivirent, la violence était de plus en plus importante avec des menaces de mort récurrente. La peur régnait pour cette victime. Elle continua à se rendre au commissariat pour porter plainte. Or, cet homme violent n'a jamais était inquiété par les forces de l'ordre. Pour être secourue, elle alla voir des médecins, psychiatres, les centres médico-psychologiques qui l'a renvoyé toujours à la police. 

Au cours d'une absence de son conjoint elle pris ses affaires et partis. Elle fut hébergée par une association où le chef de service pris les choses en main. Il a ainsi pu lui dénicher une place en foyer. Après plusieurs centres d'hébergement elle était épuisée, amaigrie et traumatisée. En plus, son ex violent continuer de la chercher. Au début, les quelques fois où elle sortait dehors elle faisait tout pour ne croiser personne. L'équipe du centre a alors débuté un travail de reconstruction en la rassurant. Dans son centre, où elle a un appartement individuel, elle est indépendante et en sécurité.

Pour se libérer des traumatismes cela passe par la parole essentiellement pour prendre du recul. Le fait d'en parler et de ne pas en avoir honte est important pour ne pas se dévaloriser. Il est important de conserver quelque part en sécurité les papiers administratifs importants pour le départ. Pour l'hébergement, il faut de l'attente.

Pour cette victime, il ne faut pas seulement dire d'aller porter plainte car cela ne permet pas de partir de l'enfer. La plainte est primordial dans le processus mais beaucoup de femmes violentées abandonnent à ce stade. 

Aujourd'hui cette femme n'a plus de confiance et veut toujours être en sécurité. De plus, la peur de croiser son ex la hante encore.